Complications liées aux prothèses de genou

Le genou est une articulation indispensable pour se mouvoir correctement au quotidien. La pose d’une prothèse de genou est donc nécessaire quand cette articulation est lésée. Cependant, il arrive que les genoux prothétiques occasionnent des complications. Il faut alors ré-opérer.

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Généralités sur la prothèse totale du genou

La prothèse du genou est composée de pièces artificielles qui visent à remplacer les os (condyle fémoral, plateau tibial, rotule) et le cartilage altérés de l’articulation du genou, située entre le fémur et le tibia.  Sa pose permet  de retrouver une meilleure mobilité et de soulager les douleurs associées à une atteinte du genou.

La prothèse du genou est généralement en acier inoxydable et en polyéthylène. Elle est posée lors d’une intervention chirurgicale et peut être partielle (elle remplace le compartiment interne ou externe du genou) ou totale (partie rotulienne, fémorale et tibiale). L’opération n’est pas anodine. Des complications peuvent survenir pendant ou après l’opération.

Pourquoi doit-on réopérer une prothèse du genou ?

Réopérer une prothèse du genou permet de traiter les complications liées à une première pose de prothèse. Parmi les nombreuses complications à envisager, un grand nombre ne nécessite pas forcément d’intervention chirurgicale :

  • Un hématome qui se résorbe spontanément
  • Les douleurs du genou qui peuvent nécessiter une prise de médicaments
  • Une perte de la sensibilité cutanée sans gravité
  • Une phlébite qui se soigne par un traitement anti-coagulant
  • Une blessure vasculaire pendant l’opération demande une transfusion sanguine.

Une seconde opération est de mise dans les cas suivants :

  • Une infection, complication rare, nécessite le remplacement de la prothèse après un lavage de l’articulation.
  • Des fractures, des luxations ou des lésions des ligaments nécessitent une autre opération.
  • Une lésion d’un nerf peut nécessiter une chirurgie nerveuse secondaire.
  • Un hématome qui ne résorbe pas seul doit être évacué et drainé.
  • Il faut réopérer si la prothèse est rompue ou rejetée.
  • Une nouvelle intervention doit être réalisée dans le cas d’une réaction allergique aux composants de la prothèse.
  • Une rupture du tendon patellaire ou une dysfonction de la prothèse de la rotule nécessite une opération (mais pas forcément un remplacement total de la prothèse). À noter que la luxation d’un implant prothétique est exceptionnelle mais peut survenir pendant une chute.
  • Une raideur en flexion qui persiste malgré une rééducation peut nécessiter une arthrolyse chirurgicale.

Évidemment, une prothèse totale de genou doit être remplacée quand elle est usée (sa durée de vie moyenne est supérieure à 15 ans). Enfin, elle est indispensable pour un descellement de la prothèse. Ce problème mécanique ou infectieux correspond à une absence de tenue entre l’os et la prothèse du genou, qui engendre une mobilité anormale de la prothèse. Le descellement est parfois associé à une ostéolyse.

Il est important de noter que toutes ces complications – la liste n’est pas exhaustive -, sont rares et que les résultats obtenus par la pose de prothèses du genou sont très qualitatifs.

Les symptômes d’une prothèse de genou qui pose problème

Les symptômes d’une prothèse de genou qui pose problème sont généralement des douleurs persistantes. S’il s’agit d’un descellement de la prothèse de genou, les gonalgies s’accompagnent d’une perte de mobilité de l’articulation, voire d’une perte d’autonomie associée à des raideurs. En cas d’infection, le patient peut remarquer un écoulement qui sort d’une cicatrice gonflée, chaude et rouge. Il peut aussi avoir de la fièvre. Enfin, si les ligaments sont lésés, le genou paraît instable.

Le diagnostic des complications liées aux prothèses de genou

Les complications liées aux prothèses de genou sont nombreuses. Selon son type, une complication est diagnostiquée via un examen clinique, des examens d’imagerie et des examens complémentaires.

Examen clinique

L’examen clinique permet au médecin de constater l’état général de la prothèse. Il peut aussi repérer les signes d’une éventuelle infection : rougeurs, gonflement, écoulement par la cicatrice.

Examen d’imagerie

Plusieurs examens d’imagerie médicale permettent de poser un diagnostic plus précis : une radiographie du genou de face et de profil, un scanner, une scintigraphie osseuse. Le scanner est l’imagerie la plus adaptée dans la majorité des cas. Il permet d’observer les dégâts osseux avec précision et de déceler une anomalie de rotation des implants.

Ces examens d’imagerie sont parfois complétés par une ponction de genou s’il y a infection. Un bilan sanguin et un examen cardiovasculaire peuvent permettre de valider l’indication d’une chirurgie.

Traitement : reprise d’une prothèse de genou

La reprise de prothèse du genou est principalement nécessaire dans le cas d’un descellement de prothèse du genou. Avec le temps et le profil du patient, il arrive que la pièce intermédiaire de la prothèse s’use et ne se fixe plus correctement à l’os qui finit par se dégrader. La prothèse est mobile par rapport à l’os, ce qui occasionne des douleurs vives, une boiterie, une raideur et parfois une déformation du membre. Cette intervention chirurgicale vise à prévenir la dégradation osseuse et à soulager les douleurs en remplaçant la prothèse totale de genou par une autre. L’opération permet de récupérer sa mobilité.